Dominique Perrault Architecture

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10 | 06 | 2015

La gare de Villejuif au MAC/VAL

Vitry-sur-Seine, France

La gare de Villejuif-IGR ainsi que les autres gares de la future ligne 15 sont présentées dans l’exposition « Les passagers du Grand Paris Express » au MAC/VAL du 13 juin au 20 septembre.

« Les passagers du Grand Paris Express » au MAC/VAL du 13 juin au 20 septembre.

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De la gare "monument" à la gare "emblématique"
Située sur le point haut du plateau de Longboyau, la gare de Villejuif IGR, avec ses quelques 50 mètres de profondeur qui séparent la ville des quais de la ligne rouge sera sans nul doute, l’une des infrastructures de transport les plus profondes de France, tout en assurant en surface l’intermodalité des transports et des vitesses avec le système urbain projeté. Gare emblématique du Réseau de transport du Grand Paris, tant en raison du rôle de l’infrastructure dans le développement du territoire, que dans le maillage et d’interconnexion qu’elle assure entre les deux futures lignes du réseau de transport, la future gare s’exprime par sa capacité à mettre en rapport, unir et fédérer. Emblématique n’est pas ici synonyme de démonstrativité formelle, d’excentricité du point de vue du design. L’architecture confond et mêle le dehors et le dedans, l’infrastructurel et l’urbain. Elle prolonge les usages et les vues entre le dessus et le dessous. La Gare de Villejuif IGR n’est pas une bouche de métro, pas plus qu’une gare monument, à l’image des grandes gares du XIXème, reconnaissables par leur façade principale, et marquant avec gravité la rupture avec l’espace public. Généreuse, la gare Villejuif s’étire, se délie et s’infiltre dans la chair du territoire pour mobiliser les éléments disponibles alentour. Cette « architectonique du lien » permet de réconcilier les dynamiques verticales d’accès au réseau de transport avec les mouvements horizontaux de la ville. Le projet développé est un projet d’interface qui transgresse la frontalité traditionnelle de l’architecture par un travail d’effacement du seuil entre l’espace ouvert et l’espace clos, brouillant les limites de la ville à la gare. L’architecture ne s’oppose pas à la ville ; elle ne lui fait pas front, ne lui oppose aucune façade, aucun mur.


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