Le 27e Praemium Imperiale a été attribué à Dominique Perrault dans la section architecture. La cérémonie de remise du prix par le Prince Hitachi aura lieu à Tokyo le 21 octobre 2015.
Le Praemium imperiale est attribué depuis 1989 par la
famille impériale du Japon au nom de la Japan Art Association. Il récompense
chaque année des artistes pour l'ensemble de leur carrière artistique dans les
cinq domaines suivants : peinture, sculpture, architecture, musique, théâtre/cinéma/spectacle
vivant.
Il est souvent considéré comme le prix Nobel dans ces
disciplines.
Nobutoshi Notsu, secrétaire exécutif de la Japan Art
Association, a interviewé Dominique Perrault le 2 juin 2015 chez l’architecte,
dans son atelier parisien. Il lui a demandé si le Praemium Imperiale avait une
signification particulière pour lui :
« Le Praemium
Imperiale a un sens très important pour tous les artistes du monde entier, tous
les créateurs, car c'est un prix profondément culturel. Ce n'est pas un prix
commercial. C'est un prix qui rend hommage à des œuvres, à des auteurs, à des
écritures, à des sensibilités qui sont extrêmement variées et qui touchent tous
les domaines de l'art. Pour moi, c'est un signe très fort du point de vue symbolique
bien sûr, mais aussi du point de vue de l'encouragement à continuer à
développer l'élargissement de la discipline architecturale, c’est-à-dire du
champ architectural.
L'architecture comme on l'a dit et comme beaucoup le pensent
aujourd'hui, ne peut pas se réduire à la construction de bâtiments.
L'architecture a une dimension globale qui touche tous les territoires, toutes
les cultures, tous les hommes quels qu'ils soient. Et l'architecture doit être
capable d'abriter, de protéger tous les hommes dans des économies riches, mais
aussi surtout, dans des économies pauvres. Pour cela, il faut que les
architectes développent des champs de recherche. Les architectes aujourd’hui
ont devant eux des sujets extraordinaires de protection de la planète, mais aussi
de protection des hommes et de l'humanité qui habitent cette planète ; pour
cela il ne suffit pas de faire de l'architecture, il faut partager
l'architecture que nous faisons avec le plus grand nombre. »
La danseuse étoile Sylvie Guillem est également récompensée
cette année par le Praemium Imperiale dans la catégorie spectacle vivant.