Le 4 décembre 2008, la Cour de justice de l’Union européenne découvrait ses nouvelles infrastructures, composées du nouveau Palais, de l’Anneau, de la grande Galerie et de deux Tours.
Dix ans après cette inauguration, alors qu’est en chantier une troisième tour dont la livraison est prévue à l’été 2019, une exposition retrace les événements marquants dix années de vie dans cette institution unique.
Réalisée par la direction des Bâtiments et de la Sécurité en partenariat avec l’agence Dominique Perrault, l’exposition présente au sein même de la Cour, outre les images d’art et croquis d’architecture de ce lieu d’exception, les clichés des événements phares de ces dix dernières années. Un témoignage inédit de la richesse des activités de cette institution emblématique de l'Union européenne et de son appropriation par ses usagers, Membres, fonctionnaires et agents.
« La Cour de justice de l’Union
européenne se reconstruit sur elle-même, expérience architecturale inédite,
depuis près de quarante ans. Accompagnant architecturalement l’évolution de
l’Union européenne, son architecture à plusieurs mains, issue de plusieurs
architectes, représente de façon peut être la plus intéressante la création de
l’Europe, son élargissement comme la diversité de ses cultures et écritures. La
4e ou « grande » extension comprenait l’intégration du Palais initial, évidé
pour installer les salles d’audience et le rendre intégralement à sa vocation
de justice. Puis il y eut la création du bâtiment en Anneau, en suspension dans
le paysage et enserrant le premier Palais comme un écrin, dédié aux bureaux et
cabinets des juges et avocats généraux ainsi qu’à la Grande Salle des délibérés.
Le grand passage couvert ensuite, « colonne vertébrale » du site, qui distribue
les circulations, unifie et devient l’espace possible du lien collectif. Puis
les deux tours logeant les services de l’institution, les plus élevées du Luxembourg,
qui marquent à l’échelle territoriale la présence de la Cour. Le Parvis enfin,
vaste et sobre, accès majeur par lequel s’opère une mise en valeur de la solennité
de l’institution. Bâtiment d’exception, l’architecture de la Cour devait être
identifiable et imposer, sans être autoritaire, le respect d’une instance à
forte valeur symbolique. Notre intervention a proposé de définir une totalité
plus vivante, liée et unifiée, exprimant la sereine ampleur, des juridictions
et de l’institution qu’elle abrite, tout en s’ouvrant librement aux déambulations
de ses multiples hôtes de passage. »
Dominique Perrault