Dominique Perrault Architecture

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27 | 11 | 2018

La Cour de Justice de l’Union européenne fête les 10 ans de sa grande extension

2008 / 2018

Le 4 décembre 2008, la Cour de justice de l’Union européenne découvrait ses nouvelles infrastructures, composées du nouveau Palais, de l’Anneau, de la grande Galerie et de deux Tours. Dix ans après cette inauguration, alors qu’est en chantier une troisième tour dont la livraison est prévue à l’été 2019, une exposition retrace les événements marquants dix années de vie dans cette institution unique.

Réalisée par la direction des Bâtiments et de la Sécurité en partenariat avec l’agence Dominique Perrault, l’exposition présente au sein même de la Cour, outre les images d’art et croquis d’architecture de ce lieu d’exception, les clichés des événements phares de ces dix dernières années. Un témoignage inédit de la richesse des activités de cette institution emblématique de l'Union européenne et de son appropriation par ses usagers, Membres, fonctionnaires et agents.

« La Cour de justice de l’Union européenne se reconstruit sur elle-même, expérience architecturale inédite, depuis près de quarante ans. Accompagnant architecturalement l’évolution de l’Union européenne, son architecture à plusieurs mains, issue de plusieurs architectes, représente de façon peut être la plus intéressante la création de l’Europe, son élargissement comme la diversité de ses cultures et écritures. La 4e ou « grande » extension comprenait l’intégration du Palais initial, évidé pour installer les salles d’audience et le rendre intégralement à sa vocation de justice. Puis il y eut la création du bâtiment en Anneau, en suspension dans le paysage et enserrant le premier Palais comme un écrin, dédié aux bureaux et cabinets des juges et avocats généraux ainsi qu’à la Grande Salle des délibérés. Le grand passage couvert ensuite, « colonne vertébrale » du site, qui distribue les circulations, unifie et devient l’espace possible du lien collectif. Puis les deux tours logeant les services de l’institution, les plus élevées du Luxembourg, qui marquent à l’échelle territoriale la présence de la Cour. Le Parvis enfin, vaste et sobre, accès majeur par lequel s’opère une mise en valeur de la solennité de l’institution. Bâtiment d’exception, l’architecture de la Cour devait être identifiable et imposer, sans être autoritaire, le respect d’une instance à forte valeur symbolique. Notre intervention a proposé de définir une totalité plus vivante, liée et unifiée, exprimant la sereine ampleur, des juridictions et de l’institution qu’elle abrite, tout en s’ouvrant librement aux déambulations de ses multiples hôtes de passage. » 

Dominique Perrault