Achevé en 1990 par l’agence DPA, l’Hôtel Industriel Berlier avait reçu le prix de l’Equerre d’Argent du Moniteur en 1992. Aujourd’hui, le bâtiment n’est plus adapté à la tertiarisation du quartier, autrefois désert et peu dynamique, ni aux normes thermiques.
En effet, le
projet consiste en une réhabilitation de l’Hôtel Industriel Berlier,
c’est-à-dire au passage d’un bâtiment industriel à un bâtiment à usage
tertiaire, toujours d’une surface de 16 100 m2. Initialement
conçu pour prendre place dans un territoire complexe et inintelligible de
réseaux routiers et ferroviaires, le bâtiment se détache volontairement d’un
sol « courant » sans qualité. Le
nouveau projet propose un dialogue avec ses abords par la
création d’une cour anglaise comme dispositif d’entrée, mettant à la
disposition des utilisateurs un espace extérieur calme, à l’écart des flux
routiers de la rue Bruneseau.
Du même côté
rue, les talus végétalisés situés aux pieds du bâtiment seront remplacés par un
espace piéton appropriable et architecturé. La création et
l’aménagement d’un lobby, véritable espace d’accueil desservant les 2 noyaux du
bâtiment initialement indépendants, répondra à deux objectifs : un nouvel
espace accueillant avec un confort thermique et acoustique ainsi que le respect
et l’affirmation du caractère industriel du bâtiment ; on y trouvera, dans
un univers inox et métal, du mobilier et des luminaires créés par Gaëlle
Lauriot-Prévost.
Les noyaux et
couloirs vont être réorganisés afin d’assurer la transparence de la structure
et des espaces. L’ajout à la
façade actuelle d’une deuxième peau, une façade interne calquée sur la trame
existante et équipée de brises soleils métalliques reconditionnés, va
permettre une meilleure circulation de l’air et une meilleure régulation de la
température. Dans un
avenir proche, l’Hôtel Industriel Berlier sera cerné de hautes tours,
nécessitant le traitement de sa toiture en une véritable cinquième façade
équipée d’une sur-couverture photovoltaïque de couleur homogène, affirmant
ainsi le volume parallélépipédique et la forme pure du bâtiment. Les travaux
de façade ont débuté et le niveau rez-de-jardin, achevé cet été, accueille
déjà le laboratoire du LEM. Les chantiers des abords, des étages supérieurs et
de la toiture doivent commencer en automne 2017. La livraison est prévue pour
décembre 2020.